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Boire un café sans amertume pour le climat

Illustration défi 01.10.2023 Source : Pixabay

Le café, un carburant indispensable pour beaucoup, mais qui fait partie des produits alimentaires les plus impactants pour l’environnement. Qu’il soit espresso ou capuccino, le café accompagne bon nombre d’entre nous au quotidien. Les cerises du caféier, cultivées en zone tropicale, sont principalement transformées et consommées dans l’hémisphère Nord. De la culture à la tasse, le parcours de ce petit grain est gourmand en énergie et son bilan carbone se classe dans le top 4, après la viande, le fromage et le chocolat.

Le mode de culture du café varie beaucoup d’une région à l’autre : des petites plantations très intensives au Vietnam et des vastes parcelles mécanisées au Brésil. Après sa récolte, le café doit être torréfié, une étape qui est généralement effectuée en Europe ou aux Etats-Unis. Une large partie de ce café est ensuite réexportée vers son lieu de consommation finale.

Culture polluante

Il faut se questionner sur l’étape qui a le plus d’impact sur l’environnement entre les transports, la culture, la transformation ou la préparation du café. On parle beaucoup des émissions de gaz à effet de serre, mais il ne faut pas oublier des éléments tels que la consommation d’eau. C’est en effet la phase de culture qui pèse le plus lourd. Ceci est notamment dû au fait que les plantations prennent souvent la place de forêts tropicales, un changement d’affectation des sols qui entraîne de fortes émissions.

Changer les pratiques

Bien que les exploitations se trouvent à l’autre bout du monde, chaque consommateur peut influencer le mode de culture du café, notamment grâce aux labels. « Le meilleur moyen d’améliorer l’empreinte écologique de son café est de rechercher des certifications, garantissant le respect de certains critères de durabilité », conseille Roland Hischier, de l’EMPA. Outre les labels « bios » et ceux de commerce équitable, il en existe qui comportent des garanties sur le respect de l’environnement et sur celui des droits des cultivateurs, telles que par exemple « Cafédirect » ou « Larry’s Coffee ».

Différentes méthodes de préparation

La manière dont on prépare le café a aussi un impact sur son bilan écologique. Faire un café nécessite en effet de l’eau et de l’énergie et produit des déchets. Les différentes façons de préparer le café sont toutefois à peu près équivalentes en termes d’émissions de gaz à effet de serre et ont chacune leurs forces et leurs faiblesses. Alors que l’une nécessite davantage de café pour produire cette boisson, une autre produit moins de déchets grâce au recyclage, une autre entraîne des déchets car on prépare trop de café par rapport à ce qui est consommé. C’est finalement le café instantané qui se démarque car il permet de préparer une tasse avec une quantité de café très faible, réduisant ainsi les impacts écologiques liés à sa production. Mais est-ce meilleur ?

Alors, ristretto, espresso, capuccino ou latte macchiato ?

Sources : Le Temps, Palais du Café et Era of We

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