Les employés de bureau ont été des centaines de milliers à s’installer en télétravail ces dernières semaines. Alors qu’en temps normal près de 4 millions de pendulaires se déplacent quotidiennement à travers le pays.
L’impact de cet arrêt net des trajets liés au travail a un effet significatif sur la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Même si cela n’est pas aussi visible que dans les mégalopoles libérées de leur pollution atmosphérique, l’effet est mesurable. En Suisse, les transports sont responsables d’un tiers de la consommation globale d’énergie et de près de deux cinquièmes des émissions de gaz à effet de serre. Plus de la moitié de ces déplacements se fait en voiture individuelle.
Tendance en hausse
Cette situation pourrait bien devenir une nouvelle habitude et pousser certains employeurs à mettre en place le « home office » de manière plus systématique. Cette méthode de travail accentuerait davantage la tendance actuelle : un million de collaborateurs font occasionnellement du télétravail en Suisse alors qu’ils étaient quatre fois moins à procéder ainsi il y a 20 ans. Les bureaux partagés en « coworking » sont de même de plus en plus nombreux et permettent d'effectuer ce travail à distance en offrant une solution pleine d’avantages.
Et lorsqu’on est contraint de se déplacer, le choix du moyen de transport a un effet tout aussi important. Un trajet en train est par exemple jusqu’à 25 fois moins polluant qu’en voiture.
Elisa THEUBET